Le retour annuel du printemps
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le Printemps est revenu. Si, si ! Ce n'est pas toujours flagrant, parce qu'il reste des jours de pluie longs et chiants, mais enfin on y arrive...
Après 7 mois passés dans la grisaille, il était plus que temps ! Je sentais les Parisiens arrivés à bout de nerfs, à bout de forces, à bout de tout. Un mot de travers et c'était la baston, que ce soit dans le metro, au travail, ou dans les magasins.
Avec les beaux jours reprend le sport favori des Français : le pot en terrasse. A n'importe quelle heure. Et puis il y a aussi ce phénomène que j'adore : les sportifs des beaux jours. Subitement les parcs et jardins se remplissent de joggeurs, et mon club de sport est plein à craquer ! Tous ces pignoufs avaient disparu pendant la moitié de l'année, cachés chez eux à s'engraisser devant la TV, pendant que nous on courait sous la pluie, et subitement ils viennent squatter comme des cancrelats, affolés à l'idée de porter le maillot de bain dans moins de 2 mois !
Et il y a de la motivation, je vous le dis ! Ca frise la crise cardiaque a chaque entrainement, à vouloir faire trop, trop bien, trop vite. Ils et elles, surtout, m'inquiètent, à vrai dire. 5 kg en un mois, c'est beaucoup demander à l'organisme. Et puis il fallait pas glander tout l'hiver, non plus, merde.
Le printemps, c'est enfin et surtout le retour annuel des jupes (unanimement salué par la critique). J'avoue que j'ai bien du mal à tenir mes copains célibataires, lesquels passent leur temps à mater un peu niaisement toutes les poulettes qui passent.
L"'innocente provocation" des jolies filles en tenue courte fait ressurgir un certain nombre de réflexes conditionnés semblant dater de l'ère quaternaire : sifflements, grognements sourds, machoire en avant qui laisse passer un filet de bave... Et elles qui passent, l'air de rien, comme au milieu d'un zoo, sans prêter attention aux chimpanzés qui s'agitent. Les filles ont cette manière tellement fine de provoquer sans avoir l'air d'y toucher...
Et eux, ils n'en peuvent plus. "Je te jure, j'en peux plus, au bout de 10 minutes dans le metro, toutes ces jambes à talons hauts, ces bras dénudés, ces décolletés plongeants, touts ces RRRRAAAAH mon imagination s'enfièvre et je dois sortir en urgence..."
Je vous jure, j'essaye de les retenir. Quand un mec vous aborde dans un bar, il a toujours un pote qui lui souffle à l'oreille "c'est bon, lâche-la, elle te trouve lourd, là." Ben ça, c'est moi.
Bon, qu'est-ce que je vais faire de mes potes célibataires, pour leur éviter de commettre un viol ? Des injections, comme pour les détraqués sexuels ? Un contre-traitement hormonal ?
Je vous jure, vivement l'hiver...